Partir en mission humanitaire Où aller, pourquoi et comment le faire ?
Vous avez envie de partir en mission humanitaire, mais vous ne savez pas par où commencer et où aller ? Sachez qu’une telle démarche mérite d’être bien préparée afin de coller à vos attentes. Dans tous les cas, la motivation et l’envie d’aider sont les principaux moteurs ! Vous devez également prendre le temps de bien choisir votre destination et de définir les tâches qui vous y attendent, pour éviter les mauvaises surprises. Environ 20 000 Français s’engagent chaque année sur des programmes humanitaires à l’étranger, de tous les âges et de tous les milieux socio-économiques. Si vous voulez faire comme eux et vous lancer définitivement dans ce projet, voici tous nos conseils pour partir en mission humanitaire dans les meilleures conditions.
Partir en mission humanitaire : se poser les bonnes questions
Avant d’entamer une quelconque démarche pour faire de l’aide humanitaire, vous devez vous poser des questions essentielles :
- Pourquoi avez-vous décidé de partir en mission humanitaire ?
- Quel est votre objectif ?
- Êtes-vous conscient de l’enjeu de votre mission ?
- Combien de temps voulez-vous partir et dans quel cadre ?
- Souhaitez-vous faire un travail physique ou plus intellectuel ?
- Êtes-vous prêt à rencontrer des situations difficiles psychologiquement ?
- Sur quel continent aller et quel type de climat préférez-vous ?
- etc.
Cette première étape est indispensable, car vous vous en doutez certainement, partir en mission humanitaire, c’est loin d’être des vacances. Vous n’allez pas vous reposer ni vous prélasser au soleil (encore faut-il que vous atterrissiez dans un pays tropical !).
Certes, c’est une autre manière de voyager et de rencontrer des populations locales, mais il faut bien garder en tête que vous partez pour travailler et, surtout, le plus important, pour apporter votre aide à une population vulnérable qui vit avec peu de ressources.
Enfin, posez-vous la question de partir seul ou non. Le plus souvent, c’est une démarche personnelle, mais il existe également des structures où vous pouvez partir avec un ou une ami(e), et même en famille.
Les différentes possibilités pour partir en mission humanitaire
Après vous être préparé psychologiquement, vous devez ensuite prendre le temps de bien choisir votre mission. Ne négligez en aucun cette seconde étape, car elle sera déterminante dans la suite de votre aventure. Pour minimiser les difficultés, optez pour une mission qui vous parle et qui vous met à l’aise. Pour résumer, allez-y au feeling, tout en vérifiant la réputation des associations ou des organismes solidaires avec qui vous envisagez de vous engager.
Vous avez ainsi le choix de partir en mission humanitaire dans différents domaines, par exemple : la santé, l’éducation, l’environnement, la branche sociale et culturelle, le transport ou encore l’organisation et la gestion de mission. L’idéal est de ne pas s’aventurer dans des domaines totalement inconnus, vous risqueriez de vous sentir mal à l’aise et inutile.
Il existe de très nombreuses associations, ONG, programmes et fondations proposant de partir en mission humanitaire, voici quelques idées pour vous aiguiller :
Le Service Civique à l’étranger
Proposé aux jeunes entre 16 et 25 ans, le Service Civique est une forme de volontariat rémunéré qui peut s’effectuer aussi bien en France qu’à l’étranger. Les missions et les destinations sont variées : aux quatre coins du monde, vous pouvez par exemple faire du soutien scolaire dans une école ou un orphelinat, aider au développement de projets éducatifs ou encore accompagner des personnes handicapées. Les séjours durent entre 6 et 12 mois, sans aucune possibilité de fractionnement ou de renouvellement. Il est donc indispensable d’être sûr de soi avant de s’engager !
Le Service Volontaire Européen (SVE)
Les programmes du SVE se déroulent principalement en Europe, mais peuvent aussi s’effectuer dans des pays proches, comme le Maroc, l’Algérie ou le Liban. Si vous avez entre 18 et 30 ans, vous pouvez contacter directement un organisme agréé qui se chargera de votre dossier de candidature pour partir en mission humanitaire pendant 2 à 12 mois. Si vous ne voulez pas partir trop loin et vous impliquer dans divers domaines, comme la protection de l’environnement ou du patrimoine, ça peut être une bonne option !
Les chantiers internationaux
Si vous aimez travailler en équipe et rencontrer des personnes venant du monde entier, partez faire un chantier international ! Présents dans de très nombreux pays, ils regroupent des volontaires à partir de 16 ans. Leurs missions sont variées : aide à l’alphabétisation, constructions d’écoles ou de puits, entretien de sentiers, soins aux animaux… L’immense avantage est qu’ils ont lieu sur de courtes périodes (en général entre 2 et 3 semaines), vous pouvez donc partir en mission humanitaire pendant les vacances scolaires. En contrepartie, vous devrez vous acquitter du coût de transport, du visa si nécessaire et souvent de l’assurance voyage. L’un des principaux organismes français est Solidarités Jeunesses.
Le Volontariat de Solidarité Internationale (VSI)
Si vous voulez partir en mission humanitaire pour une longue durée (entre 6 mois et 2 ans), le Volontariat de Solidarité Internationale est tout indiqué. Il regroupe 30 associations agréées par le Ministère des Affaires Étrangères. Vous êtes donc sûr d’être entre de bonnes mains ! Les missions ont toutes lieu à l’étranger, en particulier en Afrique, en Asie ou en Amérique du sud. La majorité d’entre elles est orientée vers le professorat, l’animation sociale et la santé.
Partir en mission humanitaire avec une ONG ou une association
Ce sont les missions les plus courantes, car les critères retenus pour prendre des bénévoles sont moins stricts que dans d’autres cadres. Vous pourrez ainsi aller dans un pays en voie de développement pour aider sur place. Là, l’offre est très large : chantiers de construction, aide dans des écoles ou des orphelinats, mais aussi éco-volontariat pour aider les populations locales à préserver la faune et la flore de leur région. Attention donc à choisir une structure connue et réputée, au risque de se retrouver dans une situation délicate à l’arrivée.
Selon le pays, ce type de missions peut avoir un coût important pour le bénévole, car il va devoir prendre en charge les frais de voyage, de visa et d’assurance. Pour vous aider à financer votre voyage, vous pouvez par exemple avoir recours à des cagnottes de financement participatif en ligne.
Être Volontaire des Nations Unies (VNU)
Cette catégorie de missions humanitaires s’adresse à des personnes expérimentées puisqu’elles interviennent le plus souvent dans des pays en guerre ou bien touchés par la famine ou une catastrophe naturelle. Le but est donc de porter secours grâce à son expérience professionnelle et ses compétences. De plus, seuls les volontaires de plus de 25 ans parlant anglais ou espagnol couramment sont retenus par le VNU pour une période allant de 6 à 12 mois renouvelables. De plus, si vous travaillez dans le milieu médical, votre expertise est particulièrement recherchée, par exemple par Médecins sans Frontières.
Où partir en mission humanitaire : quelques idées
Une mission humanitaire au Burkina Faso, en Afrique
Figurant dans la liste des pays les plus pauvres au monde, le Burkina Faso est l’une des destinations les plus prisées pour partir en mission humanitaire.
En tant que volontaire, vous serez mis en contact avec des enfants vulnérables, des orphelins ainsi que des personnes atteintes du VIH. Si vous décidez de réaliser une mission humanitaire dans l’un des orphelinats du pays, vous serez chargé de l’encadrement des enfants lors des activités de l’établissement. Avec un peu de chance (et éventuellement une formation), vous pourrez même obtenir un « poste » d’animateur ou d’animatrice des activités parascolaires.
En ce qui concerne les missions humanitaires axées sur la lutte contre le VIH/Sida, vous intégrerez facilement les missions de sensibilisation et de promotion du dépistage volontaire de la maladie.
Partie en mission humanitaire en Bolivie
Les missions humanitaires en Bolivie se concentrent principalement dans la région de Cochabamba. En tant que volontaire, vous apporterez votre aide auprès des orphelinats, des garderies ou des centres spécialisés dans l’accueil des jeunes rencontrant des difficultés au niveau social ou des enfants souffrant de handicap mental. Votre rôle sera donc de tenir compagnie à ces enfants, d’animer leurs journées à travers des activités ludiques et divertissantes.
Dans les orphelinats se trouvant dans des zones plus reculées, votre mission consistera plutôt à leur offrir de meilleures conditions de vie, en particulier dans le domaine sanitaire. Il arrive même que vous soyez réorienté dans le domaine de l’alimentation et des soins médicaux. En fonction de vos compétences linguistiques, vous pourrez également compléter votre mission humanitaire par un enseignement de la langue française et anglaise auprès de l’une des écoles de Bolivie.
Être volontaire en Inde
Victimes de catastrophes naturelles et de conflits sociaux ou religieux, les pays asiatiques comme l’Inde ont également besoin de l’aide des volontaires comme vous.
Durant votre mission humanitaire, il se peut que vous soyez affecté à des tâches importantes auprès d’un orphelinat. Vous pourrez par exemple être en charge des bébés (changer les couches, donner le biberon, etc.). Il arrive même que vous soyez convoitée à la préparation des tout petits pour leur journée de classe. Orphelins, ces enfants vulnérables ont également besoin d’être recadrés dans la vie, pour éviter de tomber dans la délinquance juvénile. Pour cela, vous devrez les mettre en confiance pour qu’ils acquièrent des règles d’hygiène et morales. En Inde, il est également courant d’intervenir auprès de femmes en situation de précarité.
Partir en mission humanitaire est loin d’être une tâche facile, mais c’est à coup sûr une expérience enrichissante et gratifiante. Vous devez prendre en compte toute une série de paramètres avant de vous embarquer dans une telle aventure. Prenez le temps d’y réfléchir, préparez bien votre séjour et c’est parti pour une parenthèse qui vous marquera à vie !
1 Commentaire
Je trouve que partir en humanitaire quand on est pas qualifié peut être vraiment dangereux pour les populations.
Cependant j’ai entendu parler de certaines associations comme le SVI ou le SVE qui envoient des gens pour 200 euros dans des endroits pour un échange culturel enrichissant sans risque d’avoir un impact négatif sur les populations.
Ca me semble une bien meilleurs alternatives parceque faire du volontariat ne devrait pas être réservée à ceux qui peuvent payer 2000 euros pour partir.